Christian Dequesnes est né un dimanche de Gayant à Douai, où il vit toujours.
Il rencontre à la fin des années 70, Jean-Jacques Burnel des Stranglers. Ce sont les années Punks ! Puis, Arno Hintjens, dans les années 80, lui fait découvrir à la fois le poète sur-

réaliste croate Dusàn Matic et le blues (Willie Dixon, Skip James & Captain Beefheart). Dans les années 90, c'est une autre rencontre déterminante qui se produit, celle des gens du Massilia Sound System, des Fabulous Trobadors et de Claude Sicre. Cette découverte d'une culture régionale vivante et vivace l'incite à créer, sur Douai, l'association La Ducasse. De plus en plus, Chrisitan Dequesnes s'intéresse à la question de la langue et de la culture picarde. Par hasard (?), il achète dans une braderie un

numéro de l'Invincion del Picardie publiée à Amiens dans les années 80 par Ivar Ch'Vavar. C'est pour Christian Dequesnes le début d'une nouvelle aventure, la découverte de sa culture, la culture picarde. Il commence, sous le regard bienveillant d'Ivar avec qui il entretient une correspondance soutenue, à écrire des textes en picard. Parallèlement, fin 95, il croise David Willoqueux, un passionné de Blues qui s'intéresse à la question des patois. David et Christian se rencontrant aux quatre chemins du Blues et du picard ne pouvaient que cheminer ensemble, toudis on the road again é-pi por Cloquette PICARDIA".
C'est David qui pousse Christian à envisager l'écriture de textes blues en picard. Ce dernier hésite, c'est lors de la manifestation sur le picard qui avait été

organisé par le musée de la mine de Lewarde, face à la vision de la salle des pendus que né dans l'esprit de Christian son premier texte Loqteux d'fosse. Bientôt David à le texte en main, il en invente la musique et les arrangements. D'autres chansons suivent, des répétitions de plus en plus régulières, un répertoire exclusivement picard qui s'étoffe. Olivier Engelaere leur propose de se baptiser Ches dessaquaches (Les extractions). Le Mal est fait, et c'est bien.